Vengeance d'État

VILLIERS-LE-BEL : DES RÉVOLTES AUX PROCÈS

Collection : « Arguments et mouvements »

Auteur-e : Collectif Angles morts

Parution : Septembre 2011
Pages : 150
Format : 115 x 190
ISBN : 978-2-84950-320-1

10,00 €

Présentation

Le 25 novembre 2007, Lakhamy et Moushin, deux adolescents de Villiers-le-Bel, décèdent suite à la collision de leur moto avec une voiture de police.
Plusieurs nuits de révoltes éclatent, laissant s'exprimer la colère de centaines d'habitants qui refusent de croire à la version policière d'un accident. Des dizaines de policiers sont blessés, notamment par des tirs d'armes à feu.
La répression judiciaire succède à la pacification policière. Trois séries de procès ont lieu, apportant chacun leur lot de condamnations. Le 21 juin 2010, s'ouvre le procès des tireurs présumés. Un procès pour l'exemple, au terme duquel cinq habitants de Villiers-le-Bel seront condamnés à des peines allant de trois à quinze ans de prison, en l'absence de preuves, et essentiellement sur la base de témoignages anonymes.
En retraçant les mécanismes de la répression des révoltes de Villiers-le-Bel, ce livre s'inscrit dans la dynamique politique des mobilisations en soutien aux inculpés, débutées au moment du procès. L'autopsie du procès des «tireurs» met à nu les mécanismes d'une vengeance d'État et la fiction d'une justice indépendante.

Au delà des condamnations prononcées, c'est bien le procès de la banlieue et de ses habitants qui a été fait par une classe politique et des magistrats aux ordres.

Commentaires

Avertissement: Des lecteurs nous ayant fait remarquer qu'une phrase mal formulée pouvait laisser croire qu'Ibrahima Sow avait donné des noms de révoltés à la police, nous la modifions. Il faut donc lire, p. 99 : «Lorsque Ibrahima Sow est appelé à la barre, il est interrogé sur ce qu’il faisait les deux soirs de révolte. Il hésite, baisse la tête, la relève, puis finit par lâcher un premier nom, puis un deuxième. Les juges attendaient qu’il donne ses amis : en réalité, il donne simplement les noms de deux jeunes femmes, qui l’avaient accompagné à Paris ces soirs-là. Pourquoi a-t-il attendu deux ans et demi pour livrer ces noms ? “J’avais peur pour elles, je ne voulais pas que les policiers entrent chez elles comme ils sont entrés chez moi en défonçant la porte”, lance-t-il.»

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