Les frères de Soledad

Collection : « Radical America »

Auteur-e : George Jackson

Parution : Février 2014
Pages : 272
Format : 150 x 210
ISBN : 978-2-84950-406-2

16,00 €

Présentation

George Jackson est incarcéré à dix-huit ans pour un petit larcin et condamné à une peine de prison de un an reconductible. Il n’en sortira jamais. Mort à trente ans, après avoir passé les douze dernières années de sa vie en prison, il deviendra au cours de sa détention un militant, un révolutionnaire, «une légende vivante qui s’est très vite propagée dans tout le système pénitentiaire américain», comme le décrira Huey P. Newton, un dirigeant du Black Panther Party.
En janvier 1970, après l’acquittement d’un maton responsable de la mort de trois prisonniers noirs, un autre gardien est tué et trois prisonniers inculpés pour ce meurtre, dont George Jackson. Ces trois détenus, vite surnommés les Frères de Soledad, feront face à une justice raciste et soulèveront une vaste campagne de solidarité au sein du mouvement de libération noir et plus largement à travers le monde entier. Mis à l’isolement, George Jackson envoie de nombreuses lettres, lit, étudie l’histoire noire, le marxisme, l’économie politique.
Ce sont ces lettres que l’on peut lire dans ce volume. Des lettres tour à tour politiques, affectueuses, révoltées.
Voilà comment Jean Genet jugeait les écrits de George Jackson : « On étonnerait beaucoup de personnes en leur disant que le récit épistolaire était capable de nous réserver un mode d’expression résolument moderne, or, il a suffi de juxtaposer (et de mettre bout à bout) un certain nombre de lettres de Jackson pour obtenir un saisissant poème d’amour et de combat. Mais le plus surprenant, quand nous lisons ces lettres d’un jeune Noir enterré dans la prison de Soledad, c’est qu’elles reflètent parfaitement le chemin par couru par leur auteur – lettres d’abord un peu maladroites à sa mère et à son frère, lettres à son avocate qui deviennent un extraordinaire développement, sorte d’essai et de poème confondus, enfin les dernières lettres, d’une délicatesse extrême et dont on ne connaît pas le destinataire. Et, de la première lettre à la dernière, rien n’a été voulu, écrit ni composé afin de construire un livre; cependant le livre est là, dur, certain, et je le répète, à la fois arme de combat pour une libération et poème d’amour. »

 

Commentaires

Préface de Jean Genet.

Publié par les éditions Gallimard en 1971 et épuisé depuis de nombreuses années, ce texte est une prose puissante que Jean Genet, qui signe la préface, qualifie de « poème d’amour et de combat ».

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