IWW : le syndicalisme révolutionnaire aux États-Unis

Collection : « Cahiers Spartacus »

Auteur-e : Larry Portis

Parution : Octobre 2003
Pages : 160
Format : 150 x 210
ISBN : 9782902963485

12,00 €

Présentation

Vers la fin des années 1880, cette forme originale d'association ouvrière que furent les Knights of Labor déclina ; à sa place se développa l’American Federation of Labor (AFL), une fédération de syndicats dirigée par Samuel Gompers. Elle regroupait des syndicats de métiers, sans chercher à en unifier l’action ni à s’ouvrir aux ouvriers non qualifiés et aux chômeurs, et prônait ouvertement la négociation, le compromis et la réforme. Dans divers secteurs de l’économie américaine, notamment dans les chemins de fer et dans les mines de l’ouest des États-Unis, les travailleurs rejetèrent les méthodes de l’AFL et s’organisèrent sur la base de leur branche d’activité – industry en anglais. C’est de leur regroupement que naquirent en 1905 les Industrial Workers of the World, une fédération syndicale fondée sur le regroupement par branche. Les IWW – surnommés plus tard wobblies – adoptèrent des principes syndicalistes-révolutionnaires, comparables à ceux de la Charte d’Amiens, et des méthodes d’action directe – grève ou sabotage si nécessaire – plutôt que négociation entre responsables syndicaux et patrons. Pendant plus de dix ans, ils animèrent de très nombreuses luttes à travers les États-Unis. Internationalistes convaincus, ils s’opposèrent à la participation des États-Unis à la Première guerre mondiale et se heurtèrent alors à une répression meurtrière. Même s’ils existent encore, les IWW n’ont depuis lors plus pu mobiliser un nombre significatif de travailleurs, mais leurs principes – un seul syndicat pour tous les salariés – et les formes qu’ils ont données à leurs actions ont continué à influencer les luttes sociales aux États-Unis.