Figures de la révolte

L’AMÉRIQUE LATINE EN RÉBELLION (16E-20E SIÈCLES)

Collection : « Coyoacán »

Coordinateur : Nicolas Pinet

Parution : Janvier 2016
Pages : 320
Format : 150 x 210
ISBN : 978-2-84950-483-3

16,00 €

Présentation

Contre une vision du passé latino-américain ne retenant que les grands faits et dates d’une histoire présentée comme linéaire et sans aspérités — une «histoire des vainqueurs» —, Figures de la révolte propose de faire retour sur les moments d’achoppement et de vacillation des pouvoirs en place, sur les révoltes qui en ont fait trembler les fondations, de l’époque coloniale à nos jours.
Des luttes des communautés d’esclaves noirs en fuite contre la Couronne espagnole (Panamá, 16e siècle) aux pillages des demeures des principales personnalités politiques de Santiago del Estero (Argentine, 1993), jugées responsables de la crise en cours ; du soulèvement de Túpac Amaru au Pérou (1780-1781) aux Bogotazo (1948), Cordobazo (1969) et Caracazo (1989), cet ouvrage collectif offre la première approche précise et documentée d’une série de révoltes et d’émeutes de groupes subalternes se soulevant contre les injustices subies.

   Bogota 1948

Figures de la révolte intéressera tout spécialement les lecteurs et lectrices curieux du passé et présent de l’Amérique latine et désirant aller au-delà des approches souvent superficielles et parfois caricaturales fréquemment proposées par les grands médias. L'ouvrage intéressera aussi toutes celles et ceux que l’actualité des révoltes urbaines, en France (2005), en Angleterre (2011), dans le monde arabe (2010-) et au-delà, pousse à prendre du recul pour tenter de mieux saisir les dynamiques en jeu, en s’appuyant sur l’analyse de cas précis et documentés. Quand bien même chaque événement est à la fois extraordinaire et singulier, leur mise en miroir fait apparaître nombre de points communs, éléments d’une grammaire provisoire et fragmentaire de la révolte. Si, à la différence d’Haïti (1791-1804), les révoltes présentées dans cet ouvrage n’ont pas fait basculer l’histoire, elles ouvrent, de manière temporaire, des espaces-temps autres, une brèche dans le système des pouvoirs en place où se déploient des expériences de liberté originales..

 

Commentaires

Le Monde diplomatique, juin 2016, Ornella Diaz Suarez.

L’historiographie latino-américaine se cantonne trop souvent à l’arrivée des conquistadors, omettant les révoltes qui leur ont été opposées. Bien que les documents qui les mettent en lumière soient rares, Nicolas Pinet, responsable de la rédaction de la revue Dial, mais aussi chercheur à l’université de Tokyo et membre du Laboratoire de changement social et politique de l’université Paris-Diderot, a décidé de les rassembler. Il a ainsi composé ce récit qui rend compte d’innombrables injustices, mais aussi et surtout de multiples soulèvements révolutionnaires. Des palenques (communautés d’esclaves en fuite) du Panamá en 1525 au santiagueñazo (insurrection à l’échelle d’une ville) en Argentine en 1993, en passant par la rébellion de Canudos au Brésil en 1893 ou encore par celle des travailleurs ruraux des estancias en Patagonie en 1921, l’objectif de l’ouvrage est clair : rappeler que l’Amérique latine contestataire et anti-impérialiste n’en est pas à son coup d’essai en matière de mouvements sociaux et populaires. Un plongeon dans l’histoire qui éclaire les convulsions du présent.

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