Dialectiques aujourd'hui

Collection : « Livres épuisés ou indisponibles »

Coordinateur : Lucien Sève

Parution : mars 2007
Pages : 200
Format : 165 x 230
ISBN : 978-2-84950-131-3

Présentation

Ce livre est né de la rencontre intellectuelle de deux philosophes très attachés à la pensée marxienne, Bertell Ollman (professeur à l?université de New York) et Lucien Sève (philosophe parisien).
Ils ont fait un constat commun valable pour leurs deux pays : la dialectique n?a aujourd?hui ni l?audience qu?elle mérite, ni le développement qu?elle appelle.
On mesure dans ce livre combien à l?échelle internationale, chez ceux et celles que continue d?occuper la résolution de transformer le monde, le vaste ensemble d?acquis irréversibles et de problèmes ouverts que recouvre le mot dialectique constituent un champ pertinent de réflexions et de recherches, en des sens dont ce livre permet de percevoir la diversité.
Marx nous a laissé la « logique du Capital » : en quoi alors consiste-t-elle ? Se référer à la dialectique, est-ce user positivement d?un corpus en devenir, ou n?est-il de vraie dialectique que négative, dans le constant révolutionnement des savoirs et des pouvoirs ? La dialectique a-t-elle à nous proposer une pérenne « algèbre de la révolution », ou l?inspiration pour repenser à neuf un dépassement du capitalisme plus que jamais nécessaire ? De quoi mesurer combien la culture dialectique est essentielle à notre temps.
Cet ouvrage constitue une approche à multiples voix d?une des questions théoriques et stratégiques les plus déterminantes en profondeur pour l?intelligence de notre présent et l?orientation de notre futur.
Dans une allocution pour le jubilé du journal ouvrier anglais The People?s Paper, Marx parlait de la dialectique en des termes qui trouvent aujourd?hui en nous un singulier écho. « À notre époque, disait-il, chaque chose semble grosse de son propre contraire. Nous voyons les machines, qui possèdent la force merveilleuse de réduire et de rendre plus fécond le travail humain, en faire une chose rabougrie qu?elles consument jusqu?à épuisement. Par un étrange maléfice, les nouvelles sources de richesse se transforment en autant de sources de misère. On dirait que les conquêtes de la science doivent être payées du renoncement à tout ce qui a du caractère. Même la pure lumière de la science ne peut apparemment briller que sur le sombre fond de l?ignorance. » Face à cet antagonisme en vertu duquel « le progrès de l?industrie ne peut parvenir à son accomplissement sans s?accompagner d?une régression tout aussi spectaculaire en politique », ce dont certains croient devoir conclure qu?il faudrait renoncer aux progrès techniques pour échapper aux conflits modernes, il appelait très dialectiquement ses auditeurs à ne pas se méprendre sur la figure de cet esprit malin sans cesse à l??uvre dans toutes ces contradictions. Nous savons que les forces nouvelles de la société, pour devenir véritablement agissantes, ont besoin d?une seule chose : que des hommes nouveaux s?en rendent maîtres.#
C?est bien de nous que parle cette dialectique.

Commentaires

Une quinzaine d?intervenants en provenance de France, d?Allemagne, d?Italie, de Grèce, des États-Unis, de Hongrie
Daniel Bensaïd (Paris 8), Wolfgang Fritz Haug (Berlin), Bertell Ollman ( La dialectique mise en ?uvre, Syllepse, 2005), Lucien Sève, Arnaud Spire, Janine Guespin-Michel (Rouen), Eftichios Bitsakis (Athènes), Gilles Cohen-Tannoudji (Paris), Jacques Bidet (Paris), Jean-Louis Lippert (Bruxelles), Isabelle Garo (Paris), Roger Martelli, Yvon Quinioi (La Roche sur Yon), etc.