Où vont les révolutions arabes ? Tunisie, Égypte, Syrie

CONTRETEMPS N° 20

Collection : « ContreTemps »


Parution : Février 2014
Pages : 224
Format : 160 x 240
ISBN : 978-2-84950-407-9

13,00 €

Présentation

La nécessaire refondation d’une perspective de transformation de la société est l’objectif affiché par cette nouvelle formule qui s’attèlera à un travail de réflexion, d’échange, de confrontation idéologique, pour faire vivre un marxisme non pas clôt et répétitif, mais ouvert, disponible pour les nouvelles synthèses auxquelles invitent le féminisme, l’écologie, l’internationalisme contemporain et le défi que signifie l’exigence démocratique.
1) Révolution arabe L’onde de choc qui secoue le monde arabe dans ses profondeurs confirme être un processus révolutionnaire. Mais après l’enthousiasme est venue l’heure douloureuse du doute. Où vont ces révolutions ? Les affrontements sanglants en cours, jusqu’à la guerre civile qui ensanglante la Syrie, les impasses politiques où on voit le pouvoir passer des mains des islamistes à celles de l’armée... On craint de terribles régressions : que les peuples en viennent à regretter l’immobilité apparente du passé, que les puissances occidentales reprennent la main pour décider du destin de ces sociétés... Résister à la démoralisation, cela veut dire, non ressasser les désillusions, mais analyser la réalité...
2) Alternative ou alternatives ? L’idée même d’une transformation de la société ressemble à un rêve impossible, alors même que le capitalisme connaît la plus grave, la plus profonde, la plus étendue crise de son histoire. Face au déploiement tentaculaire de ce système, les altermondialistes se sont affirmés à la recherche d’issues, car le rapport marchand interdit de gérer de manière satisfaisante l’ensemble des questions sociales, écologiques et même économiques de la société. Ce dossier discute des moyens à mettre en œuvre et des tentatives engagées pour s’extraire de la logique de la domination capitaliste. Pour les citoyens associés, la conquête des pouvoirs de décision sur leur vie, le sens à donner à leur activité, la détermination des besoins à satisfaire comme les conditions de leur réalisation, passe nécessairement par l’appropriation collective et l’entière maîtrise de celle-ci. Les fondements et attributions des institutions actuelles constituent autant d’obstacles à abattre pour instaurer une autre organisation des pouvoirs sollicitant en permanence la participation de chacun. Reposer la question de la propriété collective comme moyen de s’extirper de la domination des rapports marchands impose de ne pas réemprunter les chemins en impasse explorés jusque-là.

L’histoire du 20e siècle démontre que ne pas s’attaquer à cette nécessité, c’est renoncer, que déléguer ces pouvoirs à des professionnels de la politique ou à des «experts» éloigne du possible. Un dossier qui mêle la théorie politique avec l’actualité.