Capitalisme, néolibéralisme et mouvements sociaux en Russie

Collection : « Points cardinaux »

Coordinateur : Michel Roche

Parution : Février 2016
Pages : 296
Format : 150 x 210
ISBN : 978-2-84950-486-4

21,00 €

Présentation

Quels sont les fondements de la société russe postsoviétique ? L’apparente stabilité du pays repose-t-elle sur des bases solides ? La population russe accepte-t-elle vraiment l’ordre établi ? Quels sont les points de vue des nouvelles organisations sociales démocratiques, la société civile, qui défendent les intérêts des populations ?
Cet ouvrage nous emmène à la découverte des profondeurs de la société russe et particulièrement de son régime politique, de son économie et des mouvements sociaux, notamment le mouvement ouvrier. Il s’intéresse aux caractères spécifiques de la Russie : les traits particuliers de son régime politique, les rapports sociaux qui l’organisent, l’état réel de son économie, vingt ans après la thérapie de choc. Fruit d’un travail collectif, la majorité partie des textes sont écrits par des chercheurs russes qui, engagés dans le changement social, ont en commun le double rejet de l’ancien régime soviétique et de l’actuel régime autoritaire.
La première partie de l’ouvrage apporte un éclairage sur l’évolution dans un sens de plus en plus autoritaire du régime, en partant de la structure sociale spécifique de la Russie. Boris Kagarlitsky apporte sa contribution sur les conséquences politiques de la crise de 2008. Il entrevoit la simultanéité d’une crise au sommet et d’une crise de la base susceptible de déboucher sur une situation révolutionnaire.
La deuxième partie porte sur l’économie et rassemble cinq contributions. Citons celle d’Alexandre Bouzgaline qui s’intéresse au caractère particulier du capitalisme russe, plus précisément à la forme de la propriété et du contrôle sur l’économie. L’économie russe apparaît comme une synthèse contradictoire d’éléments du féodalisme, du régime bureaucratique soviétique et de corporations claniques.
La troisième et dernière partie s’intéresse aux mouvements sociaux. Carine Clément analyse deux cas de pratiques militantes, à partir de ses observations dans le domaine du logement et dans le secteur de l’automobile. David Mandel nous livre une histoire détaillée du syndicat chez Ford et des batailles qu’il a menées. À partir d’interviews de dirigeants et de membres du syndicat, il dresse un portrait de l’évolution d’un syndicalisme indépendant qui, demain, pourrait devenir un acteur majeur de la scène sociale russe.

 

Commentaires

Un collectif d’auteurs, pour la plupart des universitaires de la gauche russe. Alexandre Bouzgaline, Carine Clément (qui a publié en 2000, chez Syllepse, Les Ouvriers russes dans la tourmente du marché), Rouslan Dzarassov, Boris Kagarlitsky, Andreï I. Kolganov, Vassili Koltachov, David Mandel (dont l’ouvrage, Les Soviets dans la Révolution russe, paraîtra en 2017 chez Syllepse à l’occasion du centenaire de la révolution d’Octobre) et Anna Otchkina ont collaboré à cet ouvrage dirigé par Michel Roche (Université de Montréal).